LE RÉALISME 1850 - fin du 19ème siècle
Le réalisme se place sous le signe de la réalité immédiate. Dès lors, les artistes partent du postulat que le vrai correspond au beau. La vie laborieuse devient un sujet de prédilection. L’apparition de la photographie n’est pas sans conséquence sur le travail des peintres. En même temps, la sciences et le positivisme influencent le monde artistique. Le réalisme démocratique possède également une portée politique. Cette fascination pour le réel passe aussi par le témoignage social.
CARACTÉRISTIQUES DU NÉOCLASSICISME Pour la première fois, le format de la peinture d’histoire est utilisé pour des scènes de la vie quotidienne. L’exposition du Déjeuner sur l’herbe de Manet provoque un véritable scandale. La fascination pour le réel constitue une marque de modernité pour les artistes. Gustave Courbet, Honoré Daumier (pour ses caricatures) ou François Millet puisent leur inspiration dans la vie de leur époque. À la même époque se développe la peinture de paysage avec l’École de Barbizon et des artistes comme Camille Corot.
ARTISTES Jean-François MILLET, Gustave COURBET, Honoré DAUMIER, Édouard MANET.
ŒUVRES Les glaneuses de Millet (1857) : le peintre livre ici un de ses sujets favoris, la vie paysanne. Personnages en avant-plan et a contre-jour. On ne voit que les silhouettes, mais ce sont des symboles. Les formes sont massives, simples et l’on insiste sur la difficulté du labeur par la ligne d’horizon. Les tons rappellent ceux de la terre, ocre, bruns Un enterrement à Ornans de Courbet (1850) : la scène représentée est située dans le village natale de Courbet et la population du village participe à l’entreprise en posant pour Courbet. La scène quotidienne bénéficie du format jusque-là réservé à la peinture d’histoire. Composition monumentale ce qui est plutôt une caractéristique néoclassique ou romantique car le réalisme est souvent de plus petit format. Format noble pour représenter des personnages simples et un sujet banal. Il n’y a aucune idéalisation. On a reproché à Courbet d’avoir peint des gens du peuple comme on peint des héros. Le déjeuner sur l’herbe de Manet (1862) : ce tableau provoque un scandale. Il lui est repproché d’être beaucoup trop réaliste. De plus, le nu échappe aux conventions : il ne s’inscrit pas dans une scène mythologique et ne représente pas une allégorie. Représente une femme aux moeurs légères, sans gène, qui va heurter le public. La lumière par tons clairs en opposition aux tons foncés. L’Olympia de Manet (1863)